Ce qui nous intéresse plus particulièrement ici sont les agents physiques : forces, chocs, chutes… Le traumatisme reste inscrit quand le corps n’a pas pu gérer tout le déroulement du traumatisme et n’a pas pu le compenser totalement.

Il existe un autre domaine où la notion de traumatisme existe : dans le champ psychique. Ainsi, la force que représentent certaines scènes ou émotions sur le psychisme pourront dépasser les possibilités d’assimilation de notre esprit. C’est dans ces moments là qu’interviennent les phénomènes de refoulement (décrits en psychologie). C’est le meilleur moyen que possède le psychisme pour se protéger de l’excès de sensation présent lors de l’événement traumatisant. On le constate souvent lors d’un drame ou plusieurs personnes en sont témoin, on appelle cela choc nerveux.

La place de l’ostéopathie dans les soins post-traumatiques : Que l’on se fasse une grosse entorse sans fracture, ou que l’on vive un deuil, le corps et le psychisme (qui forment un tout) vont manifester plus ou moins bruyamment leur déséquilibre. Et bien souvent le corps est le réceptacle de ces souffrances, qu’il compense via la posture, le tonus, la respiration.
Un exemple, l’accident de voiture et la raideur cervicale : Aussi appelé coup du lapin ou whiplash (coup de fouet), c’est un phénomène reconnu qui est la suite d’une flexion et d’une extension forcées par un choc et son rebond. Ses conséquences sont le plus souvent une raideur/entorse cervicale, visible ou non à la radiographie. Il existe aussi un phénomène de fatigue, perturbation de l’humeur, baisse d’énergie qui ressemble à une modification de l’équilibre du système nerveux.

Sur le plan ostéopathique nous reconnaissons cette raideur que nous ressentons tout le long de la colonne vertébrale, de la base du crâne jusqu’au bassin.
Ce mécanisme de protection du corps pour sa réparation aura bien souvent tendance à rester inscrit dans le rachis. Sous forme d’un tonus musculaire et nerveux.
Ce tonus va garder la colonne en compression permanente, va empêcher les disques intervertébraux de se regonfler en eau durant la nuit, et va favoriser toutes sortes de cervicalgies, dorsalgies, lombalgies.

Lors de situations de fatigue importante cela va même pouvoir favoriser l’apparition de névralgies sciatiques et crurales (cruralgies).
Entorses, luxations, accidents quand faut-il s’en occuper? Comme toujours en ostéopathie, on ne peut travailler que sur un corps dont la “structure” est intègre. Il convient donc de toujours faire un bilan médical suite à un traumatisme, que se soit par un médecin, une chiropracteur ou votre ostéopathe.
Un fois le bilan réalisé, et qu’il ne montre aucune altération des os, articulations, organes, nerfs ou vaisseaux. Il est possible de travailler en ostéopathie pour libérer ce qui reste du traumatisme et qui peut causer des douleurs, tensions ou gênes.

En résumé, que l’on se soit fait une petite entorse, que l’on ait eu un accident de véhicule motorisé, que l’on soit tombé dans les escaliers, ou que l’on ait fait une chute à plat dos en roller, le corps (s’il n’est pas abîmé) doit retrouver sa souplesse et sa vitalité dans les jours qui suivent. Si ce n’est pas le cas, l’apport de l’ostéopathie sera très certainement intéressant pour aider le corps (et le psychisme) à retrouver leur équilibre d’origine. A surveiller tout particulièrement : les événements où il y a eu un “choc” dans le sens d’un souffle coupé, une légère perte de connaissance (un “blanc”), ou bien lorsque l’on a vu “36 chandelles”.

Ne pas perdre de vue que vous devez toujours faire un bilan avec votre médecin ou les services compétents suite à un traumatisme. La place de l’ostéopathie est en complément. Nous ne pouvons pas travailler sur des tissus déchirés, abîmés.

Les affections relatives aux traumatismes :
– Entorses : cheville, genou, coude, poignet, doigts, orteils, cervicales.
– Luxations : épaule, main, doigts.
– Douleurs depuis un accident : cervicales, dorsales, lombaires, migraines, abdominales, sciatiques, cruralgies.
– Troubles psychologiques : sommeil difficile ou perturbé, insomnie, nervosité, irritabilité, fatigue.