Ostéopathie viscérale

Et si vos maux de dos venaient de votre ventre ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ostéopathie ne se limite pas à la mobilité des os et des articulations. Ses principes s’appliquent à l’ensemble des tissus du corps, y compris les viscères.

La sphère viscérale constitue une zone de prédilection en ostéopathie pour traiter de nombreux troubles fonctionnels : douleurs dorsales, troubles digestifs, difficultés respiratoires…


Principe ostéopathique appliqué à la sphère viscérale

Tous les organes et viscères du corps sont en interaction avec le diaphragme thoracique, un muscle puissant et essentiel à la respiration. Lors de chaque mouvement respiratoire, les organes subissent une poussée ou une traction exercée par ce muscle.

Ces organes sont également reliés par des ligaments à la colonne vertébrale, au diaphragme, ainsi qu’entre eux. Ils forment ainsi un système mécaniquement intégré.

Le système nerveux autonome (ou végétatif) joue ici un rôle crucial. Il innerve à la fois le crâne et la sphère viscérale, notamment via le nerf vague (ou nerf pneumogastrique, nerf X).

Sur le plan neurologique, ce système fonctionne comme une balance :

  • D’un côté, le système orthosympathique, régulé par la colonne vertébrale ;

  • De l’autre, le système parasympathique, d’origine crânio-viscérale.

Ce lien explique pourquoi des tensions viscérales peuvent avoir des répercussions sur la colonne vertébrale… et inversement.


Modes d’action de l’ostéopathie viscérale

L’ostéopathe peut agir de plusieurs manières :

  • Rééquilibrer les ligaments viscéraux, pour favoriser la bonne position et la mobilité des organes, en lien avec leur point d’attache. Le but est de restaurer un bon glissement et un bon mouvement, notamment celui induit en permanence par le diaphragme.

  • Travailler directement sur l’organe, en agissant sur son parenchyme (le tissu fonctionnel de l’organe). Cela peut avoir une influence sur son fonctionnement, par exemple dans le cas d’une glande.

  • Agir sur les relations nerveuses et mécaniques entre une côte, une vertèbre et un ou plusieurs organes ayant une innervation commune. Ce lien neurologique est souvent à l’origine de tensions ou de douleurs référées.


Effets ressentis par les patients

Les patients décrivent souvent une sensation de légèreté, une diminution des « boules au ventre » ou « dans la gorge », un meilleur transit intestinal, ou encore une amélioration des reflux gastriques.

En influençant le système nerveux autonome, l’ostéopathie peut également favoriser :

  • Une meilleure gestion du stress

  • Une stimulation de l’immunité

  • Un rééquilibrage hormonal

Les résultats dépendent bien sûr du motif de consultation et du travail effectué par l’ostéopathe.


Indications fréquentes de l’ostéopathie viscérale

Cette approche globale, spécifique à chaque individu, vise à rétablir un équilibre propice à la santé dans les cas suivants :

  • Troubles digestifs : coliques, reflux, diarrhées, constipations, ballonnements, hernie hiatale

  • Troubles urinaires : infections à répétition (cystites), énurésie

  • Troubles gynécologiques : troubles du cycle menstruel, de la ménopause

  • Problèmes circulatoires : hémorroïdes

  • Troubles hépato-biliaires : dysfonctionnements du foie ou de la vésicule biliaire

Sur le plan émotionnel et nerveux, un meilleur équilibre peut contribuer à :

  • Réduire l’anxiété et les états dépressifs passagers

  • Améliorer les troubles du sommeil

  • Atténuer les effets directs du stress : nervosité, irritabilité, angoisses, oppression thoracique…